Les mutations du réseau routier de la période laténienne au début de la période impériale : apport des données archéologiques récentes - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2011

Les mutations du réseau routier de la période laténienne au début de la période impériale : apport des données archéologiques récentes

Résumé

La question des infrastructures routières (et plus spécifiquement des mutations imposées par la mise en place de nouveaux axes militaires dans les années qui ont suivi la conquête) est l'un des phénomènes les plus communément utilisés pour illustrer le rôle moteur qu'aurait joué l'armée dans le processus de romanisation. Si le dossier historique a depuis longtemps fait l'objet d'une lecture critique (Grenier 1934 ; Collectif 1983), les confrontations avec les données archéologiques restent largement en deçà de ce qu'exigerait un tel sujet d'étude. Les travaux récents, qui restent rares, s'appuient généralement sur un dossier élaboré au cours du xixe siècle, alors que les agents voyers, relayés par les sociétés savantes, décrivaient partout le tracé des voies dites "romaines". La tradition archéologique française, qui repose encore aujourd'hui sur ce corpus, isole depuis cette période deux strates chronologiquement différentes dans ce réseau supposé antique (Chevallier 1962). La première, antérieure à la conquête, formerait l'architecture régionale et locale du réseau gallo-romain. La seconde, adoptant des caractères hérités de l'ingénierie militaire romaine, correspondrait au réseau supra régional, puisant dans les décisions d'Agrippa la trame générale de son organisation. À cette dimension chronologique on ajoute généralement une dimension hiérarchique, fondée sur le texte de Siculus Flaccus (Laurence 1999). A. Grenier, suivi en cela par la tradition historiographique française (Jullian 1923 ; Thévenot 1969 ; Chevallier 1963 ; Cloppet 1996) propose de réserver aux vieilles routes gauloises le statut de voies vicinales (viae vicinales), à la charge des collectivités locales, et aux créations romaines celui de voies publiques (viae publicae). Cette proposition, qui se déduit des travaux de C. Jullian et d'A. Grenier, semble trop simpliste et doit être confrontée avec les données livrées par les multiples opérations archéologiques récentes...
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Origine : Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

halshs-00639254 , version 1 (08-11-2011)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00639254 , version 1

Citer

Michel Kasprzyk, Pierre Nouvel. Les mutations du réseau routier de la période laténienne au début de la période impériale : apport des données archéologiques récentes. Michel Reddé, Philippe Barral, François Favory, Jean-Paul Guillaumet, Martine Joly, Jean-Yves Marc, Pierre Nouvel, Laure Nuninger, Christophe Petit. Aspects de la Romanisation dans l'Est de la Gaule - 1, Bibracte, p. 21-42, 2011, Bibracte ; 21. ⟨halshs-00639254⟩
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