Caractériser un site dès le diagnostic : spécificités de la Préhistoire Ancienne. Exemple du site de « Pont Cailloux » à Thiverval-Grignon (78) - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue archéologique de Picardie. Numéro spécial Année : 2021

Caractériser un site dès le diagnostic : spécificités de la Préhistoire Ancienne. Exemple du site de « Pont Cailloux » à Thiverval-Grignon (78)

Résumé

In den letzten Jahren ermöglichte die zunehmende Berücksichtigung der ältesten Perioden in den Prospektionen in der Region Île-de-France die Entdeckung zahlreicher Fundplätze. Die steigende Anzahl der Prospektionen, die gezielt die ältesten Perioden betreffen, und die systematische Anwendung bestimmter Methoden haben zudem, insbesondere bezüglich dieser Perioden, eine Anzahl von Schwierigkeiten aufgezeigt. So ist der Prähistoriker imstande im Laufe der Prospektion trotz der zuweilen nur schwer fassbaren Indizien und durch Kreuzung unterschiedlicher Ansätze die Umrisse des Fundplatzes zu erkennen. Zuweilen ist er jedoch, obwohl die stratigraphische Position der Spuren eine große Hilfe darstellt, mit den methodischen oder theoretischen Grenzen der Aufgabe konfrontiert, welche die Charakterisierung des Fundplatzes unpräzis oder gar schwierig gestalten. Wie ist mit Fundplätzen umzugehen, die keinem Standard entsprechen, wie ist der verwaltungstechnische, gesetzliche und wissenschaftliche Rahmen mit der Realität des Fundplatzes vereinbar? Die Prospektion von Thiverval-Grignon „Pont Cailloux“ erlaubt es uns mit der Frage der Grenzen beschäftigen, insbesondere der Grenzen, welche die im Pflichtenheft der Prospektion geforderte „Charakterisierung“ der Fundplätze betreffen, als Beispiel dient u.a. die Variabilität der lithischen Artefakte. Die allgemein besser als die Faunareste erhaltenen Steingeräte stellen oft die einzige Möglichkeit dar, einen Fundplatz zu identifizieren und zu datieren. Doch was ist zu tun, wenn der Fundplatz nicht die typischen Artefakte aufweist, die es erlauben, ihn der einen oder anderen Periode der technischen Entwicklung der prähistorischen Gesellschaften zuzuordnen? In diesen Fällen ist die Geomorphologie eine große Hilfe für die Bestimmung des Alters und der Genese des Fundplatzes. Der Archäologe verfügt über unterschiedliche methodische Tools, um seine Hypothesen bereits in der Prospektionsphase zu präzisieren. Das vorliegende Beispiel bemüht sich die Hauptprobleme darzustellen, mit denen die Archäologen konfrontiert werden, wenn sie paläolithische Schichten identifizieren. Ziel ist es, die Probleme zu erkennen und zu verstehen warum sie auftauchen, um eine konkrete und konstruktive Reflexion über die wichtigsten Verfahren für die Detektion frühpaläolithischer Fundplätze in der Präventivarchäologie einzuleiten.
In recent years, very early prehistoric periods have been taken into account in the execution of testing in Île-de-France resulting in a marked improvement in results and a number of new sites have been discovered. The increase in the amount of specific prehistoric testing and the systematization of certain methods have also made it possible to highlight a number of difficulties, specific to the periods tested. Thus, sometimes during testing despite tenuous evidence, the prehistorian manages to understand by using various approaches the tangible contours of the site. However, although guided by the stratigraphic position of the remains, they sometimes finds themselves confronted with the methodological or theoretical limits of the exercise, which then make the characterization of the occupation delicate or unclear. What to do then with «hard to » sites, and how to combine legislative framework, scientific objectives and field reality? Through the example of the testing of Thiverval-Grignon «Pont Cailloux» we consider these limits, in particular those concerning the «characterization» of sites, requested in the prescription of the testing, through for example the variability of lithic assemblies. Generally better preserved than wildlife remains, lithic remains are often the only way to identify and date a site. But what if it does not contain the typical or specific artefacts required to allow dating or connection to the technical history of prehistoric societies? To overcome these situations, geomorphology is a formidable ally for specifying the age and formation of a site. Several methodological tools are available to the archaeologist to clarify his hypotheses during the testing phase. The example here highlights the main problems that archaeologists face when testing early prehistory. The aim is to begin a concrete and constructive consideration of the main methods of detecting Paleolithic sites in preventive archaeology.
Ces dernières années, la prise en compte des périodes très anciennes dans les modalités d’exécution des diagnostics en Île-de-France a connu une nette amélioration et nombre de nouveaux sites ont été découverts. L’augmentation du nombre de diagnostics spécifiques aux périodes anciennes et la systématisation de certaines méthodes ont également permis de mettre en lumière un certain nombre de difficultés, propres aux périodes diagnostiquées. Ainsi, malgré des indices parfois ténus, le préhistorien arrive à appréhender au cours du diagnostic, et en croisant diverses approches, les contours du site, déjà tangible. Cependant, bien que guidé par la position stratigraphique des vestiges, il se retrouve parfois confronté aux limites méthodologiques ou théoriques de l’exercice, qui rendent alors la caractérisation de l’occupation floue voire délicate. Que faire alors des sites « hors normes », dans le sens de... et comment allier cadre législatif, objectifs scientifiques et réalité de terrain ? A travers l’exemple du diagnostic de Thiverval-Grignon "Pont Cailloux" nous soulevons ces limites, notamment celles qui concerne « la caractérisation » des sites, demandée dans la prescription du diagnostic, à travers par exemple la variabilité des assemblages lithiques. Généralement mieux conservés que les restes de faune, les vestiges lithiques représentent souvent l’unique moyen d’identifier un site, et de le dater. Mais qu’en est-il si celui-ci ne contient pas les pièces typiques ou spécifiques permettant de le rattacher à tel ou tel moment de l’histoire technique des sociétés préhistoriques ? Pour pallier à ces éventuelles situations, la géomorphologie est un formidable allié pour préciser l’âge et la formation d’un site. Plusieurs outils méthodologiques sont à la disposition de l’archéologue pour préciser ses hypothèses, dès la phase de diagnostic. L’exemple développé ici tend à soulever les principaux écueils auxquels les archéologues sont confrontés lorsqu’ils diagnostiquent des niveaux de la Préhistoire ancienne. L’objectif est de les mettre en lumière et de cerner leurs origines pour entamer une réflexion concrète et constructive sur la principale méthode de détection des sites du début du Paléolithique en archéologie préventive.
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  • HAL Id : hal-03676849 , version 1

Citer

Sophie Clément, Céline Coussot. Caractériser un site dès le diagnostic : spécificités de la Préhistoire Ancienne. Exemple du site de « Pont Cailloux » à Thiverval-Grignon (78). Revue archéologique de Picardie. Numéro spécial, 2021, De l’Île-de-France à l’Europe du Nord-Ouest. Les peuplements humains avant le Dernier Maximum Glaciaire. Bilan, objectifs et perspectives de la recherche. MAE (Nanterre), 15-16 octobre 2018 Sous la direction de Frédéric Blaser, Hélène Djema, Jean-Luc Locht & Christine Chaussé., 36, pp.199-211. ⟨hal-03676849⟩

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