Castelnau-le-Lez (34), Mas de Caylus : rapport de fouille. - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2021

Castelnau-le-Lez (34), Mas de Caylus : rapport de fouille.

Résumé

La fouille du Mas de Caylus a permis de documenter l’occupation et la mise en valeur d’un terroir proche de l’oppidum de Sextantio. Située au lieu-dit éponyme et à 1,5 km de l’agglomération antique, elle couvre une superficie de 6 778 m². L’opération s’est déroulée de janvier à avril 2015 et a permis de documenter l’occupation du lieu entre le Ier âge du fer et le Haut Empire. La zone présente la particularité de constituer un secteur très humide et correspondant à un vallon et à ses versants, ponctuellement entaillés de paléovallons. Le paysage en porte encore les stigmates et l’on dénombre aujourd’hui de nombreux puits dans le secteur et le lieu est propice à de nombreuses résurgences sortant du sol après des fortes pluies, et ce pendant plusieurs jours. C’est donc tout naturellement que pendant la Protohistoire et l’Antiquité les terres sont constituées de prairies humides. Ce premier volume comprend les études géomorphologiques et malacologiques permettant de restituer les paléopaysages. Elle livre les résultats des premières périodes d’occupation centrées sur le Ier âge du fer. Après une période marquée par des vestiges épars et mal caractérisés, une nécropole attribuée aux VI e et Ve siècles avant notre ère prend place au fond de ce vallon. Elle offre un ensemble funéraire riche et varié fort d’une trentaine de structures. Elle fournit une grande variété de structures (bûchers, dépôts secondaires en ossuaire, dépôts de résidus de crémation, dépôts mixtes…) qui couvre l’ensemble des différentes étapes des funérailles. En outre, cette nécropole s’organise selon une gestion de l’espace bien établie ; deux axes préférentiels d’implantation, regroupement de sépultures, espaces sans sépulture, peut-être liés au déroulement des funérailles (espace de circulation), et une structure para-funéraire, sans doute à vocation cultuelle mais dont la fonction reste malheureusement indéterminée. Les catégories de mobilier déposées dans les tombes sont variées mais relativement homogènes, hormis dans quelques dépôts où les objets présentent une dimension plus ostentatoire. L’étude de la nécropole a permis de mettre en évidence des différences selon l’appartenance au genre et notamment en ce qui concerne la vaisselle funéraire, fait notable car très rarement attesté dans d’autres gisements de ce type. L’habitat contemporain le plus proche se trouve à moins de 2 km au sud, sur la colline de Castelnau-le-Lez et il correspond à l’oppidum de Sextantio. Se pose alors la délicate question de la relation entre ces deux sites. Autrement dit, est ce que le site du Mas de Caylus est la (ou l’une des) nécropole(s) de Sextantio ? Ainsi, la nécropole du Mas de Caylus, de par la variété des structures funéraires et de son utilisation au cours d’une période mal connue de ce point de vue, apporte des données inédites sur les pratiques funéraires et l’organisation sociale des populations du Languedoc oriental. Elle constitue en effet un espace funéraire bien organisé, utilisé sur la longue durée, entre -575 et -400 environ et qui est destinée à un groupe d’une vingtaine de défunts réparti entre des hommes, des femmes, des enfants et qui comprend sans doute des individus appartenant aux élites sociales. De plus, cet ensemble funéraire se trouve non loin de l’oppidum de Sextantio ouvrant ainsi des questionnements sur la place et le rôle de cette nécropole au sein des dynamiques territoriales locales.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03577440 , version 1 (16-02-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03577440 , version 1

Citer

Grégory Vacassy, Claire Molliex. Castelnau-le-Lez (34), Mas de Caylus : rapport de fouille.. [Rapport de recherche] Inrap Midi-MED. 2021. ⟨hal-03577440⟩
69 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More