Typo-chronologie des sépultures à inhumation sur le territoire Rhône-Alpes du IIIe au Xe s. apr. J.-C. - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2019

Typo-chronologie des sépultures à inhumation sur le territoire Rhône-Alpes du IIIe au Xe s. apr. J.-C.

Résumé

En dépit des avancées que permet l’archéo-thanatologie, l’archéologie a encore à sa disposition des typologies principalement fondées sur les caractères visibles de l’architecture (pierres, clous, traces de bois). Je propose de présenter une nouvelle typo-chronologie des sépultures à inhumation pour l’aire géographique dans laquelle je travaille (l’ex région Rhône-Alpes), sur une chronologie allant du courant de l’époque romaine jusqu’à l’an Mil. Celle-ci a été élaborée en très grande majorité à partir de dispositifs restitués par l’archéo-thanatologie et repose sur un très grand nombre de sites et de sépultures fouillées ces trente dernières années dans les huit départements ; toutes ont été réexaminées afin de réinterpréter les architectures funéraires et notamment de tenter de discriminer les tombes en fosse des bâtières de bois et des contenants monoxyles. Les résultats principaux sont les suivants : Les difficultés que l’on a à identifier de manière précise les dispositifs funéraires en matériau organique ressortent bien dans les résultats ; les types généralistes mal caractérisés tels que « contenant de planches non clouées » et « tombe en fosse » sont ceux qui présentent la plus longue durée, ce qui confirme qu’ils revêtent certainement toute une variété de dispositifs. On observe des traditions funéraires différentes selon les secteurs géographiques (nord, sud et est de la région ; contextes urbains et ruraux). Les formes cycliques et la diversité enregistrée réfutent l’idée d’une évolution linéaire de la typologie et la notion de formes transitoires des typologies classiques, qui sous-entendaient en réalité que seule la technologie était à l’origine des changements. Le changement est sans doute corrélé aux innovations techniques, mais également et surtout aux différents systèmes funéraires qui se succèdent sur le temps long ; la typologie est une stratégie d’adaptation. La variabilité est encore mal identifiée et mesurée. Il semble que des architectures en dur soient transcrites en bois, selon les contextes. Une sépulture isolée reste difficile à dater : C’est l’association de plusieurs types de tombes qui permet de proposer un contexte chrono-culturel. L’hypothèse selon laquelle la typologie est une articulation d’une organisation symbolique est en partie vérifiée par l’examen des systèmes funéraires sur lesquels je travaille ces dix dernières années. Et cela en dépit du fait que les vestiges archéologiques ne permettent que d’examiner des tendances. Aborder le système funéraire nécessite néanmoins de passer cette typologie dans une autre échelle d’analyse qui englobe l’ensemble de l’appareil et la topographie funéraire, qui illustrent divers niveaux d’expressions sociales et culturelles.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02875055 , version 1 (19-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02875055 , version 1

Citer

Frédérique Blaizot. Typo-chronologie des sépultures à inhumation sur le territoire Rhône-Alpes du IIIe au Xe s. apr. J.-C.. 11e Rencontre autour des typo-chronologies des tombes à inhumation. Avancées de la recherche autour des pratiques de l’inhumation depuis la Préhistoire, de nouvelles données pour de nouveaux référentiels, Gaaf, Jun 2019, Tours, France. https://gaaf11.hypotheses.org/2318. ⟨hal-02875055⟩

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