La question agraire liée à l’installation des Goths en Gaule du sud et l’approche marxiste de la transition Antiquité-Moyen Âge - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Archéopages : archéologie & société Année : 2019

The agrarian question linked to the settlement of the Goths in southern Gaul and the Marxist approach to the antiquity‒Middle Ages transition

La cuestión agraria relacionada con la instalación de los Godos en Galia del Sur y el enfoque marxista de la transición Antigüedad-Edad Media

La question agraire liée à l’installation des Goths en Gaule du sud et l’approche marxiste de la transition Antiquité-Moyen Âge

Résumé

The palimpsest manuscript BnF Latin 12161, commonly known as the “Code of Euric”, contains, in articles 276 and 277, the earliest evidence of the inscription in law of the division of land between the Goths and Romans, which took place between ca. 416 and ca. 418. These laws served as a model for subsequent divisions of the same kind. This aspect was well perceived by Karl Marx, and even more so by Friedrich Engels, who was planning a publication on the ancient Germanic peoples. Within the framework of Marxism‒Leninism, as defined in the 1930s, Soviet historians returned to this subject and, in particular, to the economic and social aspect of partition. This research, together with that of some Western researchers, attests to a real, permanent and large-scale sharing of the land, which was the ultimate goal of the Goths in terms of their economic and social development. Thanks to its spectacular development, archaeology is now able to find traces of this major, but often underestimated event, at the heart of the Gallo-Roman domain.
El manuscrito palimpsesto BnF latin 12161, comúnmente llamado « Código de Eurico », contiene en sus artículos 276 y 277 el más antiguo testimonio de la inscripción en la ley de la partición de tierras entre Godos y Romanos, la cual tuvo lugar entre ca. 416 y ca. 418. Estas leyes sirvieron de modelo para las particiones de la misma índole que fueron realizadas posteriormente. Se trataba ciertamente de superficies de tierra importantes y que requerían de reformas agrarias verdaderas, un aspecto que fue bien identificado por Karl Marx, pero sobre todo por Friedrich Engels, quien tenía proyectada una obra sobre los antiguos Germanos. En el marco del marxismo-leninismo, tal y como se definió en los años 1930, los historiadores soviéticos volvieron a tratar el tema y, como es lógico, se enfocaron principalmente en el aspecto económico y social de la repartición. Estas investigaciones, junto a las de una parte de los investigadores occidentales, permitieron acreditar una repartición de la tierra real, perenne y a gran escala, lo cual constituía el fin último de los Godos, considerando su desarrollo económico y social. Gracias a sus impresionantes progresos, la arqueología se encuentra ya en condiciones de hallar las huellas de este acontecimiento mayor, aunque a menudo subestimado, en el corazón mismo de la red de propiedades galorromanas.
Le manuscrit palimpseste BnF latin 12161, communément appelé « Code d’Euric », contient, dans les articles 276 et 277, le plus ancien témoignage de l’inscription dans la loi du partage des terres entre Goths et Romains, intervenu entre ca. 416 et ca. 418. Ces lois servirent de modèle pour les partages de même nature intervenus ultérieurement. Elles portaient certainement sur des superficies de terre considérables, nécessitant de véritables réformes agraires ; cet aspect a bien été perçu par Karl Marx, et plus encore Friedrich Engels qui avait en projet un ouvrage sur les anciens Germains. Dans le cadre du marxisme-léninisme tel que défini dans les années 1930, les historiens soviétiques revinrent sur le sujet et notamment, comme de juste, sur l’aspect économique et social du partage. Ces recherches, jointes à celles d’une partie des chercheurs occidentaux, attestent bien d’un partage réel, pérenne et à grande échelle, de la terre, ce qui constituait le but ultime des Goths au regard de leur développement économique et social. L’archéologie, grâce à son développement spectaculaire, est désormais en mesure de retrouver les traces de cet événement majeur mais souvent minoré, au cœur du maillage des domaines gallo-romains.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02777350 , version 1 (04-06-2020)

Identifiants

Citer

Jean-Luc Boudartchouk, Patrice Cabau. La question agraire liée à l’installation des Goths en Gaule du sud et l’approche marxiste de la transition Antiquité-Moyen Âge. Archéopages : archéologie & société, 2019, Les archéologues faces à l'économie, HS (5), pp.34-44. ⟨10.4000/archeopages.8705⟩. ⟨hal-02777350⟩
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