Diagnostics des aires sauvages néolithiques et protohistoriques dans la moyenne vallée de la Vesle (Marne, Grand Est) - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2020

Diagnostics des aires sauvages néolithiques et protohistoriques dans la moyenne vallée de la Vesle (Marne, Grand Est)

Résumé

Régulièrement, dans le secteur de Reims et plus largement en Champagne, les opérations de diagnostics voient la mise au jour de fosses à profil en I-U-V-Y et W. Le postulat de départ, issu de travaux de synthèse récents, est que ces fosses sont des pièges de chasse, marquant une présence humaine ancienne (entre le début du Néolithique et la fin de l'âge du Bronze), dans des aires peu ou pas anthropisées, éloignées des habitats. A priori isolées si l'on reste sur des échelles réduites, ces fosses participent en réalité à des complexes qui souvent s'étendent sur plusieurs dizaines d'hectares, l'échelle du diagnostic archéologique étant de ce fait la plus apte à la compréhension de tels dispositifs. L'inventaire systématique de ces fosses, dans le bassin moyen de la Vesle, fait apparaître des données spatiales intéressantes. Au Néolithique, alors que les habitats sont concentrés très près de la rivière, les indices de présence humaine peuvent être suivis jusqu'à 4 km en retrait, ce sur les deux versants. À la fin de l'âge du Bronze, l'occupation humaine s'est un peu enfoncée en retrait de la rivière. À l'échelle du territoire, les aires de chasse restent cependant peu ou prou les mêmes qu'au Néolithique, indiquant une colonisation très partielle de la vallée jusqu'à la fin de l'âge du Bronze. Les quelques études environnementales menées sur ces fosses, notamment malacologiques, offrent des résultats intéressants pour comprendre le cadre général des aires de chasse auxquelles elles se rapportent. Contrairement aux idées reçues, il semblerait, du moins là où les études ont été menées, qu'au Néolithique les « aires sauvages », où se trouvent les pièges, en retrait des habitats, aient été surtout constituées de prairies ouvertes, peu boisées et ponctuées de mares. À la fin de l'âge du Bronze, un assèchement et un reboisement de forêts secondaires parfois denses peut être constaté sur au moins une de ces aires. Cependant, ces résultats sont encore trop ponctuels, tant du point de vue chronologique que géographique, pour pouvoir être généralisés à l'ensemble de la vallée sur la période concernée. La prise en compte globale des pièges de chasse, essentiellement retrouvés « isolés » lors des diagnostics archéologiques (ou incidemment sur des fouilles), offre donc des données enrichissant notre compréhension des occupations humaines néolithiques et protohistoriques. Les diagnostics archéologiques constituent en ce cadre des outils d'analyse efficaces pour appréhender les occupations humaines hors habitats, dans la mesure où ils sont combinés à des études précises et complètes de certains contextes bien datés.
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Dates et versions

hal-02474017 , version 1 (11-02-2020)
hal-02474017 , version 2 (24-02-2020)

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Citer

Nicolas Garmond, Sidonie Bündgen. Diagnostics des aires sauvages néolithiques et protohistoriques dans la moyenne vallée de la Vesle (Marne, Grand Est). Le diagnostic comme outil de recherche, David Flotté; Cyril Marcigny, Sep 2017, Caen, France. ⟨10.34692/hxve-7s61⟩. ⟨hal-02474017v1⟩
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