Nord-Pas-de-Calais, Lille, rue Chaude Rivière, rue Dumont d'Urville : rapport de diagnostic - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2015

Nord-Pas-de-Calais, Lille, rue Chaude Rivière, rue Dumont d'Urville : rapport de diagnostic

Résumé

L’opération de diagnostic archéologique a livré la présence de plusieurs occupations anciennes. La présence la plus ancienne est matérialisée par une fosse peu profonde de la Tène D2. Plusieurs fossés d’enclos d’orientation nord-sud ou est-ouest ont été repérés à divers endroits de la parcelle, ainsi que quelques structures domestiques. Ils sont datés du début de la période gallo-romaine. Du mobilier archéologique du Bas-Empire a également été récolté dans le comblement de structures plus récentes, ce qui laisse présager de la présence de structures de cette période. Un niveau de débordement de la rivière du Becquerel a scellé ces niveaux antiques. Sur ce niveau a été repéré une occupation du XIIe, XIIIe et XIVe siècle matérialisé par des fossés, une fosse et un fond de cabane avec leur cortège de structures domestiques associées. Ici également, ces occupations successives n’ont pu être repérées qu’aux endroits où les vestiges plus récents en ont laissé la possibilité. La présence de cette occupation s’étend probablement à la totalité de l’emprise. Une occupation du XVIe au XVIIIe siècle concerne la présence d’un château dit Château de la Phalecque, dont nous avons des traces dans les archives mais dont nous ne connaissons pas les états les plus anciens. Ce domaine se présente ici sous la forme d’un grand enclos de forme quadrangulaire formé d’un très large fossé conservé sur 2 m de profondeur et présent sur l’emprise sur plus de 120 m linéaires. La présence de niveaux humides a permi la conservation des aménagements en bois des berges et probablement de tout le matériel de pêcherie éventuellement encore présent dans son comblement. Cet enclos délimite un espace central dans lequel plusieurs aménagements, dont des bâtiments, ont été repérés. Ils sont installés sur un autre niveau d’exhaussement de la parcelle. En premier lieu, un muret de clôture double son tracé, contre lequel deux bâtiments légers sont accolés. Plus à l’est, ce sont les vestiges des bâtiments principaux du château proprement dit qui ont été mis au jour. Il s’agit de deux pièces carrées en briques de 25 m² accolées à une tour circulaire d’une dizaine de mètres de diamètre. Cet état du XVIIe/XVIIIe siècle correspond à l’état final détruit aux alentours de la révolution. La conservation sur l’emprise du plan de l’édifice castral est estimée à 75 %. Plusieurs tranchées de récupération ont été mises au jour en-dessous des fondations de cet état moderne. Elles indiquent la présence d’un plan antérieur de l’édifice qu’il reste à définir. De même, l’occupation du XIIIe siècle dont l’extension, située en-dessous de ces niveaux de construction doit encore être mise en relation avec ceux-ci.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02443722 , version 1 (17-01-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02443722 , version 1

Citer

Vincent Lascour, Frédéric Audouit, Laurent Deschodt, Christine Cercy, David Bardel, et al.. Nord-Pas-de-Calais, Lille, rue Chaude Rivière, rue Dumont d'Urville : rapport de diagnostic. [Rapport de recherche] Inrap Nord-Picardie. 2015. ⟨hal-02443722⟩
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