Looberghe (Nord), rue de Cassel. Rapport de diagnostic
Résumé
Cette opération de diagnostic a livré un nombre très important de vestiges, pour la plupart liés à l'artisanat du sel au début de notre ère. L'organisation des vestiges entre eux ainsi que la fonction exacte de chacune des structures archéologiques n'ont pas pu être appréhendées à l'échelle de cette opération et seule une fouille permettra de saisir l'organisation d'ensemble. Les structures qui ont pu être observées grâce à la réalisation de fenêtres présentent généralement les mêmes caractéristiques : zones rubéfiées, présence de charbons de bois, de fragments de godets à sel et de piliers de fours à sel. Quelques tronçons de fossé semblent structurer l'espace. Les structures archéologiques de la moitié nord du site sont datées de la deuxième moitié du IIIe s. ap. J.-C. Trois sépultures à incinération gallo-romaines ont également été mises au jour. La sépulture étudiée a livré un amas osseux de poids moyen bien conservé, ainsi que deux récipients en céramique et une monnaie de bronze. Le mobilier céramique de cette sépulture a été daté de la deuxième moitié du IIe s. ap. J.-C. Par ailleurs, il faut relier ces découvertes importantes aux vestiges du même type mis au jour lors du diagnostic des parcelles voisines - chemin de la Mairie. Nous pouvons supposer que les structures archéologiques des deux projets appartiennent au même site de production de sel montrant une évolution chronologique du IIe s. au IIIe s. ap. J.-C. Ces vestiges sont à l'heure actuelle les derniers vestiges de cette région avant la transgression dunkerquienne. La fouille concomitante des deux projets serait une formidable opportunité de comprendre le fonctionnement et l'évolution chronologique d'un site de production de sel et ses liens avec une zone funéraire et un éventuel habitat.