Nord-Pas-de-Calais, Saint-Amand-les-Eaux, 1303 route de la Fontaine de Bouillon. La Fontaine Bouillon. Du sanctuaire de source gallo-romain au site thermal contemporain : Rapport de Diagnostic. - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2018

Nord-Pas-de-Calais, Saint-Amand-les-Eaux, 1303 route de la Fontaine de Bouillon. La Fontaine Bouillon. Du sanctuaire de source gallo-romain au site thermal contemporain : Rapport de Diagnostic.

Résumé

Suite au projet de réaménagement de l’établissement des thermes de Saint-Amand-les-Eaux , trois prescriptions de diagnostic ont amené l’Inrap à intervenir en mai et juin 2017. A l’issue des deux premières phases de diagnostic, deux occupations principales peuvent être distinguées sur la base de près d’une cinquantaine de structures ; l’une gallo-romaine, et l’autre en lien avec l’hôpital militaire d’époque Moderne. Les plus anciennes mentions du site de la Fontaine Bouillon remontent à 1648, lors des premiers travaux d’aménagement d’une source ordonnés par l’archiduc Léopold, gouverneur des Pays-Bas, en vue d’y accueillir et d’y soigner des soldats. En 1697, sur demande de Louis XIV, des travaux sont réalisés sur la source, entrainant l’effondrement accidentel de celle-ci et la mise au jour de plus de 200 statues de bois (ex-voto anthropomorphes) antiques. Les travaux menés au XVIIIe et au XIXe siècle lors de la construction de l’hôpital militaire et des bains réservés aux civils vont peu à peu révéler l’existence d’un vaste site gallo-romain, suite à la découverte de nombreuses monnaies, de céramiques et de quelques substructions. Concernant l’occupation gallo-romaine, une quinzaine de fosses et une dizaine de tronçon de fossés ont été dégagés lors des diagnostics. Parmi les fosses, on note la présence de structures de plan quadrangulaire ayant probablement servi de puisards. Leur comblement tourbeux a permis de conserver de nombreux restes de bois. Une dizaine de tronçons de fossés indique une volonté de drainage de cette zone très humide. Le mobilier associé est très majoritairement constitué de céramique, de faune et de fragments de tuiles. L’analyse spatiale des structures et du mobilier permet d’envisager l’existence, à quelques dizaines de mètres à l’ouest de la source contenant le dépôt d’ex-voto, d’une zone artisanale en lien probable avec l’accueil des pèlerins du lieu de culte (hospitalia ?). Certaines anomalies observées sur la céramique pourraient être associées à des rituels religieux. La chronologie proposée par la céramique s’étend du milieu du Ier siècle au début du IIIe siècle de notre ère. La seconde phase d’occupation du site concerne des vestiges liés à l’hôpital militaire de la fin XVIIe-début XVIIIe siècle. Les structures les plus significatives sont des tronçons de fossés, dont certains à cuvelage de branchages fondé sur piquets de bois, une fondation de bâtiment ainsi que les traces d’un probable four à briques. Parmi le mobilier de cette phase, outre la céramique, on peut isoler une boule de jeu de quille en bois retrouvée intacte dans le comblement tourbeux d’un fossé. Concernant l’établissement thermal contemporain, nous pouvons signaler le dégagement d’un niveau de remblai saturé de rebus de faïencerie datable de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Une petite structure contenait quant à elle des restes de vaisselle de table pour curiste datée entre 1896 et 1910, peut-être en lien avec l’incendie de l’Hôtel des Bains en 1907.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02156718 , version 1 (14-06-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02156718 , version 1

Citer

Alain Henton, Vaiana Vincent, Anthony Ledauphin. Nord-Pas-de-Calais, Saint-Amand-les-Eaux, 1303 route de la Fontaine de Bouillon. La Fontaine Bouillon. Du sanctuaire de source gallo-romain au site thermal contemporain : Rapport de Diagnostic.. [Rapport de recherche] Inrap Hauts-de-France. 2018. ⟨hal-02156718⟩
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