Hauts-de-France, Loos, Avenue du Train de Loos. Centre pénitencier - Tranche 3 : rapport de diagnostic - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2018

Hauts-de-France, Loos, Avenue du Train de Loos. Centre pénitencier - Tranche 3 : rapport de diagnostic

Résumé

La troisième tranche du diagnostic de la maison d’arrêt de Loos a concerné deux secteurs. Un secteur « bâti » autour du grand bâtiment de la centrale de détention réaménagée dans les bâtiments claustraux de l’abbaye cistercienne et un secteur « rural », assis sur quelques parties périphériques de l’ancien clos mais principalement des terrains bas parcourus de fossés. Faute d’accès aux cours intérieures et d’une servitude, seulement 2,3 ha de la parcelle AB 64 ont pu être ouverts. Les vestiges couvrent l’ensemble de la surface. Les cotes d’apparition sont de type affleurant pour les bâtiments détruits aux XIX et XXe siècles ; un peu plus profond pour les bâtiments claustraux abattus au XVIIIe s. Le taux de conservation est en général moyen. Les élévations sont rarement présentes : une seule assise pour le flanc nord de l’église à plusieurs pour les bâtiments de ferme ; les sols établis en surplomb ont disparu. Les élévations des bâtiments détruits au XVIIIe s. ont été intégralement récupérées à l’exception d’une base de colonne ; les sols construits ont aussi été récupérés mais l’ensemble de la stratigraphie est protégé par un remblai. On distingue en stratigraphie deux zones ; l’une de type rural stratifié à l’emplacement de l’ancienne cour de ferme ; l’autre de type fortement stratifiée et bâtie à l’endroit des bâtiments claustraux. Faute de test dans les secteurs de sols conservés, l’épaisseur de la stratigraphie horizontale ne peut qu’être estimée. Sauf pour l’église du XVIIIe siècle et les bâtiments de ferme, l’identification des vestiges mis au jour est problématique. Deux larges fondations parallèles dont l’une munie de possibles contreforts et un retour pourraient être, très hypothétiquement, identifiés à la nef de l’église. Une base de colonne en pierre de Tournai ne saurait être interprétée : colonnade interne ou portique ? Dans la zone basse la peu profonde couverture limoneuse est parcourue de creusements du Haut Empire recelant de nombreux indices du travail de forge (culots, scories, parois de four). La zone s’étend d’est en ouest sur au moins 150 m de large pour une surface concernée d’environ 7 500 m². En 1824, une grande parcelle d’environ 3 000 m² du clos de l’abbaye accueille le « cimetière des condamnés » en usage jusqu’à la fin du siècle. Sur la parcelle AB 7, la stratigraphie est intacte sur 2 250 m² et compte deux à trois niveaux d’inhumations. À l’est du mur d’enceinte de la prison, 750 m² du cimetière ont été dérasés mais les fosses creusées dans l’encaissant subsistent. Dans tous les cas, la conservation des ossements est optimale. Le site de Loos est exceptionnel dans le sens où il s’agit du seul site carcéral civil identifié en France métropolitaine, relativement bien conservé et bénéficiant d’une importante documentation connexe. Sans repère topographique de surface, la recherche des structures de l’abbaye dans les secteurs anciennement parcourus de fossés creusés et remblayés à différentes époques n’a pas été concluante. N’ont pu être accroché ni le Colisée, ancien pavillon d’agrément, ni le mur d’enclos septentrional, ni le premier pont nord de l’abbaye trop proche sans doute de l’actuel mur d’enceinte.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02139352 , version 1 (24-05-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02139352 , version 1

Citer

Jennifer Clerget, Maxellande Jude, Ludovic Notte, Frédéric Audouit, Jean-Marc Doyen, et al.. Hauts-de-France, Loos, Avenue du Train de Loos. Centre pénitencier - Tranche 3 : rapport de diagnostic. [Rapport de recherche] Inrap Hauts-de-France. 2018, http://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0152023. ⟨hal-02139352⟩
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