La maison et l’habitat à la fin du Moyen âge en Normandie ; pour un dialogue entre archéologie et sources écrites
Abstract
Depuis une génération, l’archéologie normande a exhumé un corpus de sites qui permet aujourd’hui de cerner, dans leurs grandes lignes, les formes régionales de l’habitat rural au bas Moyen Âge. Cependant, de nombreuses lacunes subsistent, relatives aussi bien au plan ou à l’agencement des maisons qu’à leurs habitants et à la vie qu’ils y mènent, à leur environnement, parcellaire, dépendances, voirie, aux espaces libres ou cultivés... Liées au déficit des sols et niveaux d’occupation, à l’arasement des murs ou encore à l’étroitesse des aires de fouille, ces lacunes inhérentes à l’archéologie peuvent néanmoins être interrogées à la lumière des sources écrites dont l’apport reste largement sous-exploité à ce jour par les archéologues, les historiens étant davantage concernés par des problématiques lexicales, foncières, juridiques ou socio-économiques. Quelques exemples précis empruntés au secteur bas-normand de la vallée de la Dives, dans le département du Calvados, montrent comment le recours aux textes peut s’avérer fructueux pour l’archéologue.